LES ÉCHOS DE VALCLAIR

 

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MOIS d'AOUT 2003 (1°quinzaine)

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03/08/03 : Premiers jours à la mer :

Je me rends compte qu'ici comme partout, lorsque j'arrive, il me faut un petit temps d'accoutumance avant de me sentir bien, j'ai besoin de me réapproprier le lieu, d'y retrouver mes repères. Ici nous sommes dans un très petit appartement certes très bien situé dans un lieu magnifique, on voit la mer de nos fenêtres, on est sur la plage en 2/3 minutes à pied mais on doit s'adapter à l'espace resserré, à une certaine promiscuité, les deux garçons sont là, Taupin nous a rejoint pour une douzaine de jours, nous sommes quatre dans un petit deux pièces, chaque matin je dois refermer le lit et le rouvrir le soir, je n'ai pas mon petit coin à moi et ça me manque, cela nous change après la grande maison du sud. A notre arrivée le temps n'était pas le même non plus. Frais, couvert, venteux et il y a l'eau froide de l'océan dans laquelle on a du mal à rentrer.

Et puis, c'est sûr, pèse sur nous le drame de notre amie morte, on est toujours un peu incrédule, on regarde toute cette insouciance vacancière qui tourbillonne autour de nous, on a du mal à rentrer dedans, on se dit, on se répète : pourquoi ? pourquoi ?

Peut-être que cela a quelquechose à voir d'ailleurs : pour qui est seul et dans la douleur le désespoir s'abat sans doute plus facilement dans une période comme celle-ci , on doit se sentir d'autant plus isolé, décalé, comme n'appartenant plus déjà au même monde. Il y a deux ans, trois ans, je ne sais plus, nous avons perdu une amie, ce n'était pas un suicide, sans doute pas, c'était quelqu'un qui allait très mal depuis longtemps, elle était seule à Paris, elle s'est laissé aller au fond de sa dépression, se nourrissant à peine, buvant beaucoup, elle a fait un malaise, il n'y avait personne pour la secourir…

Ici aussi on a basculé dans la chaleur depuis hier. On vit les fenêtres grandes ouvertes, contrairement au sud, ici on a envie de faire pénétrer le soleil et la chaleur dans la maison, on a envie de les emmagasiner. Je ne me suis pas méfié par cette première journée de grand beau temps, mais avec la réverbération sur le sable et sur la mer le soleil ici est redoutable, la fraîcheur de l'eau le fait oublier et j'ai attrapé des coups de soleil, je réverbère ma chaleur sur l'extérieur, sur la nuit douce qui est tombée maintenant.

Tout à l'heure j'ai accompagné Constance à Quimper et l'ai déposé à la gare, elle fait un saut d'une journée à Paris pour les obsèques, j'ai hésité à y aller aussi, peut-être aurais-je dû, pour les filles et pour ceux qui restent mais pour moi-même aussi, pour faire le deuil, on s'est contenté de vagues considérations matérielles un peu minables (la famille sera représentée, le voyage est coûteux) alors que l'enjeu sans doute n'était pas là.

Je suis revenu vers six heures, je suis descendu à la plage pour me rafraîchir, je n'avais encore je crois jamais vu autant de monde sur cette immense plage, noire de monde à perte de vue, bien que ce fut l'heure déjà des premiers départs. J'ai marché loin pour atteindre une zone un tout petit peu moins envahie (ou pour laisser aux départs le temps de devenir plus nombreux). Je me suis posé enfin, seul au milieu de toute cette foule. Quel bienfait de sentir l'eau autour de soi ! J'ai nagé longtemps. Je repensais à notre amie. Je repensais à d'autres moyens d'en finir. S'effacer ainsi dans une mer paisible, nager jusqu'à l'engourdissement, l'engloutissement, c'est une belle mort, il me semble que c'est celle de Zénon dans l'Oeuvre au Noir, il n'y a pas de belle mort, toujours est-il que je pensais à ça en nageant et que je comprenais…

En rentrant à la maison j'ai retrouvé les garçons qui étaient partis toute l'après-midi pour participer à des concours de sports de plage dans une localité voisine.

Je suis ressorti de nouveau après dîner pour contempler la tombée de la nuit depuis le bord de l'eau. La douceur est incroyable. Il n'y a pas un souffle de vent, la mer est étale. La plage est presque déserte mais pas complètement, il y a quelques promeneurs, quelques pêcheurs, une famille d'anglais qui se baignent, des ados qui chahutent au loin, deux jeunes filles qui s'éloignent de la rive sur leur kayak, je les suis des yeux un moment, on les distingue de moins en moins dans la nuit qui tombe, il y a un beau croissant de lune, des lumières s'allument au loin, à l'autre extrémité de la baie, et en face, vers la pleine mer, les minuscules points clignotants des phares des Glénans. Une paix incroyable ! Je dormirai bien sur la plage cette nuit ou sur la mer si j'avais un bateau. Je file de rêverie en rêverie mais je ne fais rien finalement, je reviens tranquillement à la maison, je m'installe devant la fenêtre ouverte avec mon ordinateur et j'écris…

Quand je me coucherai tout à l'heure je laisserai la fenêtre ouverte tout la nuit sans tirer les volets, je regarderai le ciel de mon lit et je m'éveillerai demain avec le jour. Ce sera -presque- la nuit à la belle étoile ! Une nuit à la belle étoile du pauvre, de celui qui n'assume pas tout à fait ses envies !

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04/08/03 : Inquiétude :

Je me suis éveillé dès l'aube donc. Il n'y a pas même de fraîcheur matinale, la paysage est figé, la mer est silencieuse et immobile, les cimes des arbres ne frémissent même pas, le ciel est blême, plombé sous un voile d'altitude, un pâle soleil perce sans créer d'ombres nettes. Je me suis mis à la fenêtre, une femme matinale dans son jardin déjà étend son linge, un premier cycliste passe…

J'étais bien, seul, cette nuit. Je me sentais plus libre. Libre d'allumer et d'éteindre, libre de m'étendre à ma guise dans le lit, libre de cette fenêtre ouverte, libre même de mes rêveries, de les suivre jusqu'au bout comme si d'habitude la simple présence de Constance contre moi faisait écran, induisait une sorte d'autocensure, j'ai rêvé de femmes, de nuits câlines sur la plage, de départs au loin en bateau, j'ai rêvé d'aventures imprévues, de fous-rires soudain et d'insouciance. Est-ce le démon de midi qui cherche à s'emparer de moi. Qui serait ma démone ?

En même temps il y a en moi une sourde inquiétude. Depuis quelques jours, depuis notre arrivée ici j'ai une douleur persistante dans le ventre, une gêne plus qu'une douleur mais c'est un point focal et j'y reviens sans cesse. Dans le côté droit, sous le poumon, comme une présence… C'est quasiment toujours là, c'est là au coucher, c'est là à l'éveil, c'est là surtout au moment des repas et pendant la digestion, la douleur ne s'évade que dans l'action physique, après avoir marché ou pédalé un bon moment, dans l'eau surtout, elle s'efface immédiatement dès les premières brasses. J'ai quelques tendances hypocondriaques, combien de fois lorsque j'étais plus jeune ai-je eu des douleurs accompagnées d'inquiétudes et d'angoisses qui ne m'ont quittées qu'après avoir vu un médecin, fait des examens pour m'assurer que je n'avais rien. A la longue j'ai fini pas m'habituer, par attacher moins d'importance à ce genre de signes, à les laisser se résorber d'eux-mêmes. Ainsi j'ai ressenti déjà cette gêne plusieurs fois, souvent en lien avec des crises d'aérophagie dont je suis coutumier mais je ne m'en suis pas préoccupé : ce sont mes petits malaises… . Cela fait longtemps que je n'ai pas vu de médecin, deux, trois ans au moins, je m'étais dit au printemps que ce serait bien que je fasse une petite visite de routine, quelques examens pour m'assurer que tout est normal, je ne l'ai pas fait, le temps est passé trop vite, maintenant je le regrette, je me demande si je n'ai pas laissé s'installer en moi un mal perfide…

Mais il y a cette concomitance avec tout le reste. Cette année difficile, ce sentiment d'être au bout d'un cycle, ces envies, ces fantasmes qui me font me sentir un peu schizophrène, quelquechose comme une dépression larvée et puis le choc de ce suicide. La gêne est réapparue au lendemain même du jour où j'ai appris cette nouvelle, sur la route nous conduisant à la mer, je ne me manifeste pas avec des cris et des larmes, peut-être est-ce que je somatise, serait-ce un point d'ulcère…

Et là évidemment, en écrivant, en y pensant, la gêne redouble, se fait douleur. Allons, si ça ne passe pas d'ici quelques jours il faudra que je me résolve à aller voir un médecin, même si ce n'est pas le médecin que je connais, même ici, même en vacances…

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10/08/03 : Canicule encore :

Les jours se suivent et se ressemblent. La chaleur dès le matin, un ciel sans nuage, une impalpable brume qui masque les lointains. Ce n'est pas un temps breton ! nous qui avions l'habitude de dire à certains de nos amis fervents "méditérranéistes" que l'avantage de la Bretagne c'était qu'il y faisait souvent beau plusieurs fois par jour, on ne pourra pas dire ça cette année ! Le temps est parfaitement stable, immobile, plat. On sort le matin, on passe le milieu de journée à la maison, on bouquine, on fait la sieste puis on ressort en fin d'après-midi, on reste à la plage jusqu'à la tombée de la nuit. Désormais ici aussi on a pris l'habitude de tirer les volets lorsque le soleil cogne. La température de l'eau augmente de jour en jour, on s'y plonge et on s'y replonge sans les lentes mises en condition habituelles, on y reste longtemps sans difficultés. Tout cela a des côtés agréables, la température de la mer surtout et les longues soirées douces, cela rappelle des vacances en d'autres lieux, je me souviens d'une semaine passée en Croatie, dans une maison qui donnait directement sur la mer, nous plongions avant le petit déjeuner et la nuit nous nous baignions à la lune, si ça continue on fera pareil ici…Mais cette égalité de temps a aussi quelquechose de troublant, on perd ses repères, on ne se sent plus en Bretagne, où sont les coups de vent, les ciels changeants, les lumières merveilleuses du soleil revenu après le grain ? Sans doute est-on dans l'un des coins d'Europe où il est le plus agréable d'être en ce moment, on pense aux campagnes brûlées de chaleur et de sécheresse, aux cultures qui s'étiolent et aux animaux qui dépérissent, aux forêts qui s'embrasent, aux villes écrasées sous des ciels immobiles et des couvercles de pollution. Il y a de quoi s'inquiéter, où va-t-on, notre jouissance de vacancier ravi de soleil et de chaleur ne peut être sans mélange…

Mes douleurs se sont atténuées sans disparaître tout à fait, j'y pense moins, l'inquiétude s'est à peu près dissipée. Je me laisse aller dans la vacance. Ce temps y incite qui n'est pas favorable à un quelconque effort. On ne bouge guère de notre petit coin. Nous faisons moins de grandes randonnées à la journée que d'autres années, nous n'avons pas fait d'expédition dans les villes, pas de visites, pas de musée, pas d'exposition où de concert dès lors qu'il faut prendre la route, se retrouver dans les files de voitures et les foules.

J'écris peu volontairement. J'ai eu des envies par moments, j'ai commencé comme d'habitude à mettre en mots dans ma tête telle image vue, telle impression ressentie, telle pensée qui m'a traversé mais je n'ai pas poursuivi. J'essaie de me déconnecter un peu de tous ces mots qui parfois en viennent à faire écran entre moi et la vie. Je n'ai pas donné suite non plus aux petits récits d'imagination dans lesquels je voulais me lancer. Tant pis !

Je lis mais je n'ai pas envie de rendre compte de mes lectures et je résiste à la tendance à m'y obliger même si je sais que j'ai plaisir souvent ensuite à retrouver des impressions, des passages, des citations. Je lis Simenon. Je me délecte. C'est quasiment une découverte. J'avais lu des Maigret bien sûr quand j'étais ado, j'avais apprécié, j'avais bien ressenti au-delà du polar cette capacité de Simenon à rendre très présents à partir de brèves notations les personnages et les ambiances. Mais ce que je lis va bien au-delà. Je suis dans les " romans durs ". Des personnages communs se révèlent soudain à eux-mêmes, souvent au travers d'une crise, parfois d'un drame, ils se dépouillent de leurs habitudes et de leur masques sociaux; ils se retrouvent dans leur nudité de simples humains à la fois dérisoires et tragiques. Les milieux sociaux sont différents; et toujours sobrement mais magnifiquement évoqués, les histoires sont différentes mais on retrouve toujours peu ou prou cette mise à nu émouvante des personnages. Je ne dirai rien de chacun des bouquins sinon que des cinq titres que j'ai lu " Le bourgmestre de Furnes " m'a paru le plus riche, le plus émouvant, le plus fort et que si plus tard il me vient l'envie d'en relire un, ce pourrait être celui-là.

J'ai commencé aussi Waverley, un roman de Walter Scott. Là aussi c'est un retour vers des lectures adolescentes ou même plutôt vers des lectures d'enfant, Ivanhoé, Rob Roy, Quentin Durward, dans des éditions abrégées de la bibliothèque verte. Là aussi c'est une redécouverte. Au-delà de ce que perçoit surtout l'enfant, les aventures tumultueuses de personnages romanesques dans un cadre exotique, il y a une évocation riche et documentée de la vie dans les highlands d'autrefois. Le personnage principal n'est pas exactement un héros mais plutôt un jeune homme ballotté entre diverses envies et appartenances sur lequel Scott porte un regard amusé et non dénué de tendresse. De façon générale Scott est plein d'humour, il garde une légère distance ironique à tout ce qu'il décrit qui le rend bien plus lisible pour nous que les romantiques français de la même époque, souvent pompeux et ennuyeux parce que se prenant trop au sérieux.

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14/08/03 : L'envie de ce qu'on n'a pas :

Les vacances continuent, semblables à elles-mêmes, sans grand évènement. Papa est venu nous rejoindre pour quelques jours, il a loué un appartement au-dessous du nôtre. Taupin est reparti à Paris pour passer son permis de conduire. La chaleur est un peu retombée. Le soleil n'est plus aussi brillant mais il n'y a toujours ni vent ni pluie.

Les jours basculent les uns par-dessus les autres, la nuit tombe un peu plus tôt, il arrive que l'on pense au retour qui se rapproche implacablement, retrouver Paris, retrouver mon travail et toutes les contraintes qui vont avec, cela m'inspire moins que jamais… Comment changer, comment rompre avec tout cela ? A vrai dire je ne me pose plus vraiment la question, j'admet cela comme une fatalité à laquelle je dois me soumettre en l'aménageant du mieux que je peux.
Je ne me sens pas parfaitement bien cette année, je ne parviens que rarement à me défaire d'un vague fond de tristesse et de déprime qui s'exprime dans de soudains agacements.

Je sais que ce n'est pas vraiment mon lot de me sentir heureux sans mélange, en harmonie, dans le contentement immédiat de moi-même et de ce qui m'entoure. Habituellement tout de même le séjour en Bretagne avait cette vertu de m'apaiser en profondeur, d'opérer sur moi de façon quasi magique, du seul fait de l'air que je respire, de la présence de la mer, de sa respiration et de ses rythmes, une espèce de ressourcement à l'essentiel. Cette fois cela fonctionne moins bien. Je reste un peu tendu, encombré de mes soucis et de mes préoccupations.

J'ai plus encore que d'habitude cette difficulté à adhérer pleinement au bonheur de l'instant, sans me questionner, sans fantasmer sur ce qui pourrait être mieux.

Je marche sur la plage à la nuit tombée. Il fait bon. Je suis bien. Un beau voilier a mouillé pour le nuit dans la baie, à quelques dizaines de mètres du rivage. Je distingue les silhouettes sur le pont, je devine les gens attablés sous les étoiles, quelqu'un plonge pour un bain nocturne, cela doit être si bien de passer ainsi la nuit en mer, d'avoir son bateau à soi… Rêve inaccessible.

A la plage encore mais de jour cette fois, au moment du soleil et des bains. Une jeune femme seule, très près de nous, jolie, elle me fait de l'effet, je ne sais trop pourquoi, sa façon de parler au téléphone, sa façon de se mouvoir, le port superbe de sa poitrine nue… Je la regarde du coin de l'œil et m'autorise quelques rêveries. Et Constance est à côté de moi, elle aussi s'est mise seins nus cet après-midi, sa poitrine aussi n'est pas si mal même si elle moins jeune, moins fière que celle de ma belle voisine mais je n'en ai pas approché la main depuis des jours et des jours, tout simplement je ne la vois plus !

A la fête du bourg l'autre soir les amateurs des groupes locaux de musique et de danse présentaient un spectacle. Rien d'extraordinaire mais le cadre, les costumes, l'ambiance, tout permettait de passer un bon moment sans prétention. Que ces gens, d'âge et de style très différents, semblaient bien ensemble ! Les sourires, les regards qu'ils se portaient les uns aux autres étaient éloquents. Mais plutôt que d'être simplement porté, entraîné par cette joie qui émanait d'eux, je ressentais au contraire une pointe d'amertume et d'envie, celle de me sentir passif, simple spectateur, enviant ce plaisir qu'ils avaient dû avoir à préparer ces danses ensemble, à les donner aujourd'hui au public.

Au fond ce qui est négatif, ce n'est pas d'avoir ces rêveries. Après tout elles pourraient être porteuses de projets à accomplir, aliments pour l'action. Mais elles ne le sont pas, il ne s'agit que d'envie distante et passive, porteuse de frustration, c'est ce bateau que je n'aurais pas, cette jolie femme à laquelle je ne tenterais même pas de parler, ces groupes de corps dansants, communiant dans l'activité partagée, auquel je me sens incapable de m'intégrer. Et elles n'aboutissent finalement qu'à faire écran à la jouissance possible de ce qui m'est donné.

Notre prof de yoga nous a souvent parlé dans les brèves causeries qui débutent les cours du contentement comme d'un objectif à atteindre très différent du plaisir ou même de la joie. C'est, tel que je le comprends, un sentiment d'harmonie intérieure, résultant notamment de l'adhésion profonde de soi à soi et au moment vécu. Comme j'en suis loin !

Je me sens très éloigné d'ailleurs ici du yoga, de l'état d'esprit qu'il suppose. Ces vacances, par le temps libre dont j'ai disposé, auraient dû être propices à une pratique et une réflexion personnelle, individuelle, à laquelle je n'ai cessé de me dire pendant l'année que je devrais venir. Il n'en a rien été. Vu de loin, en l'absence du prof et du groupe avec lequel je pratique, le yoga me parait une discipline exotique et vaguement fumeuse.

Et pourtant je sais bien que les séances auxquelles j'ai participé m'ont le plus souvent, apporté un certain bien-être physique et psychologique. Pourquoi donc est-ce que je résiste ?

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