01/07/05 : Exaltation
nocturne :
Me voici encore insomniaque. J’ai pris mon
petit carnet sur la table de nuit et j’y mets les mots qui bouillonnent
dans ma tête sans cohérence, essayer de les poser tranquillement
est une façon de pacifier mon activité mentale et, je
l’espère, au bout d’un moment, de sentir tomber
sur moi une impérieuse envie de dormir qui serait bienvenue.
Je suis dans une « insomnie du plein », de celles où
se bousculent en moi toutes sortes d’idées et de projets,
qui ensuite parfois dans la lumière du matin se révèlent
fantasques ou irréalistes, mais que pour l’heure je voudrais
tous mener à bien. Des idées d’écriture
en particulier se court-circuitent (à moins, hypothèse
optimiste, qu’elles ne se fécondent les unes les autres).
Je note d’ailleurs, dans le même temps où j’écris
ces mots des idées, des bouts de phrases qui me viennent sur
ces différents projets mais tout cela se fait dans la plus
grande anarchie, mon esprit excité passant de l’un à
l’autre dans un espèce de maelström pas véritablement
productif. Je ne sais si c’est ce qu’on appelle l’inspiration,
je ne crois pas, c’est plus de l’agitation mentale mais
peut-être tout de même que, de tout ce qui a surgi, il
restera quelques éléments dont je ferais vraiment quelquechose.
Mon esprit est à la fois sur un texte que
j’essaie d’écrire pour un concours
de nouvelles sur lequel m’a branché cette chère
Coumarine, j’étais
bien parti puis ça s’est enlisé, peut-être
que je vois comment rebondir, j’ai de bonnes idées (enfin,
de bonnes idées à cette heure ci) qui me sont venues
pour un récit érotique commencé il y a longtemps
et que j’avais envie de reprendre, je commence à voir
les contours du personnage que je voulais créer pour le faire
débarquer à
l’hôtel des blogueurs, (enfin je crois que ça
ça va tomber à l'eau, je m'aperçois que presque
toutes les chambres sont déjà réservées,
ce jeu délicieux a l'air d'avoir un succès fou), je
carbure aussi sur un texte que je voulais rédiger pour mes
amis de l’Apa et puis aussi
je voudais reconfigurer totalement mon site pour en faire blog, je
réfléchis à l’aspect et au caractère
que je voudrais lui donner, j’ai commencé hier soir à
tenter de charger dotclear
et tenté de faire de premiers essais mais sans succès,
ça coince, tout ça n’est pas si simple, oh non
pas simple du tout, en tout cas pour de vieux machins de ma génération
qui ne sont pas nés dans l’ère informatique…
Et puis très loin de tout cela il y a aussi mes soucis au bureau,
l’année s’achève, les travaux de restructuration
de mon service sont (théoriquement) pour dans quelques jours,
on organise tout de notre côté pour cette phase de transition
délicate, or j’ai appris hier que diverses circonstances
kafkaïo-bureaucratiques risquaient de tout remettre en cause
(oh, rien du tout, juste un budget qui n’a pas été
délégué à temps empêchant tout démarrage
du travail des entreprises !!!), cette perturbation se met aussi de
la partie et vient envahir en pensées parasites ma pauvre caboche
qui, c’est le cas de le dire, ne sait plus où donner
de la tête…
Évidemment je ne ferais pas, je n’écrirais
pas tout de ce qui passe en moi dans ce moment d’hyper-activité
mentale. Les envies sont là pourtant. Dans tout ce magma il
faudrait tirer un fil ou deux ou trois au plus au risque sinon de
n’aller au bout de rien. Alors par où partir, à
quoi se mettre vraiment ? Dormir d’abord et que la nuit porte
conseil…
A part ça, tout autre chose, Taupin a enfin
pu prendre son avion, la quatrième fois fut la bonne et le
voici bien arrivé à pied d'oeuvre, les parents sont
(un peu!) soulagés...
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05/07/05 : Jusqu’au
cou…
Ces derniers jours au bureau sont particulièrement
éprouvants. Nous recevons encore le public mais surtout nous
nettoyons le terrain en prévision des travaux qui doivent intervenir.
Nous devons entasser dans les parties du service qui ne seront pas
concernées, dans quelques bureaux individuels, quantité
d’objets, de mobilier, de documents stockés jusqu’à
présent dans la partie collective de notre espace. On en profite
évidemment pour mettre un peu d’ordre dans tout ça
et pour procéder au maximum possible de classement vertical.
C’est hallucinant ce qu’on retrouve,
accumulé en strates successives au fond d’armoires dans
lesquels personne ne va. Je me plonge là-dedans. Rien de plus
déprimant ! Je travaille dans ce service depuis une dizaine
d’années, je retrouve des textes que j’ai écrit,
des comptes-rendus de réunions qui me disent à la fois
combien le temps passe et à quel point aussi on tourne en rond.
Combien de projets plus ou moins ronflants envisagés, combien
de commission machins et de partenariats, combien de tentatives de
mises en place, plus ou moins erratiques, combien de projets abandonnés
sans avoir été au bout de ce qu’ils promettaient
! Sans parler de tout ce qui change sans changer, les projets ministériels
ou académiques, soumis aux modes du moment ou aux lubies de
tel ou tel ministre. J’en ai balancé des dossiers langue
de bois et de jolis documents d’accompagnement en papier glacé,
là-dessus ils savent faire et ils ont de budgets, et la loi
Machin et la loi Truc, et le nouveau contrat pour l’école,
et l’égalité filles-garçons et la revalorisation
des filières technologiques et professionnelles et la consultation
X et les Etats généraux Machin... Moyennant quoi, entre
projets technocratiques ronflants, restrictions des moyens et corporatisme
syndical (il ne faut pas l’oublier celui-là !), les tendances
lourdes restent les mêmes, les établissements scolaires
perdent des moyens, le système se clive de plus en plus, la
mixité sociale recule, les officines para-éducatives
prospèrent. Je remue la paperasse, j’ai les mains noires
de poussière, j’en avale et j’en respire plus qu’il
n’en faut et puis aussi je remue du passé, ce qui n’est
jamais très agréable. La solution la plus simple serait
de tout balancer sans états d’âme en s’appuyant
sur un unique critère de date. Nous ne sommes pas un service
d’archives ou de recherche. Mais je n’y arrive pas tout
à fait. Dans la masse j’essaie de préserver de
ci, de là quelques documents qui me paraissent importants,
de marquer des étapes tout de même, de conserver une
trace de telle ou telle activité que j’ai organisé
moi ou certains de mes prédécesseurs.
En rentrant à la maison l’envie c’était
une bonne douche, éliminer la poussière dans laquelle
j’ai l’impression de baigner mais un peu plus encore,
tout ce qui va avec cette poussière, des bouts de vie professionnelle
passée, des regrets aussi sans doute que je m’avoue à
peine mais qui sont là en toile de fond, être resté
là des années dans mon petit statut ronronnant de fonctionnaire,
sans avoir eu le courage de prendre le risque de tenter autre chose
quand il était temps…
Et puis après les rangements, autre activité,
à la maison cette fois, dans laquelle les tendances obsessionnelles
pourraient aussi facilement se donner libre cours. Je commence à
me coltiner sérieusement avec dotclear. Non sans difficulté
! Je me dis que vu ma lenteur à entrer dans ce type de logique
je ferais certainement mieux de m’inscrire tranquillement sur
une plateforme de blog car je risque à me lancer dans cet apprentissage
de me prendre la tête de méchante façon. La volonté
de tenter de maîtriser l’outil peut devenir envahissante.
On peut finir par perdre de vue le fait que l’outil n’est
qu’un moyen, le maîtriser devient le but même si
c’est au détriment de l’objectif premier pour lequel
on s’est lancé dans son apprentissage. Ça a un
côté fascinant de tripatouiller des lignes de code et
de voir ce qui en résulte, c’est une activité
qui nécessite de la concentration donc qui absorbe l’esprit,
qui ne met en jeu ni l’affect, ni l’imaginaire, donc qui
a un aspect sécurisant, reposant (quoique pouvant devenir exaspérant
face à une difficulté qui résiste). Je ne suis
pas un geek et ne le deviendrai pas mais je comprends la pente d’esprit
qui peut y mener. C’est une conduite de contournement ou d’évitement
encore une fois de ce qui est au fond, caché et calfeutré
dans les replis du moi, ce qui gratte et ce qui grouille, ce que la
parole ou l’écriture pourrait faire advenir si on lui
laissait la bride sur le cou.
Oui, j’ai envie d’écrire…
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07/07/05 : Spirale dépressionnaire
:
Je ressens comme une espèce de spirale dépressionnaire
collective.
Je n’attache pas en soi une grande importance
à la tenue des jeux olympiques dans une ville A plutôt
qu’une ville B, je ne suis pas un fervent du sport compétition
et du sport spectacle ni des frénésies promotionnelles
et commerciales qui accompagnent ce genre d’évènements.
Et pourtant j’ai ressenti très négativement le
fait que Paris ne soit pas retenu pour les Jeux. J’avais l’impression
que dans le marasme actuel c’était un évènement
qui ferait du bien, qui affirmerait une certaine volonté collective
au-delà des oppositions partisanes et des fractures sociales
de toute sorte (même si chacun évidemment avait ses arrière-pensées)
et qui pouvait être porteur d’un peu d’énergie
et de joie collective (comme l’avait été en son
temps la coupe du monde de foot). Mais non ce ne sera pas le cas.
Et même si ce n’est que symbolique ça me donne
l’impression d’inscrire le pays toujours plus profondément
dans une spirale négative et dépressionnaire. Comme
l’ombre portée d’un espèce de délitement.
L’arrivée de Le Pen au second tour en 2002 m’en
paraissait une première manifestation spectaculaire, la victoire
du non au référendum de cette année en était
la réplique (tout ce qui se passe depuis a bien confirmé
qu’il n’y avait pas de plan B, que les nonistes n’ont
aucune politique alternative commune, qu’on a cassé sans
se donner des moyens de reconstruire, que la voie est toute dégagée
pour Sarko 2007…). Le Pen second tour et la victoire du non
ont en commun d’être l’expression que les «
élites » de quelque type qu’elles soient s’éloignent
d’un « peuple » qui est de moins en moins structuré
politiquement et socialement, que les conflits ne trouvent plus d’issues
dynamisantes à partir desquels s’élaboreraient
de nouveaux consensus, que le pays ne va pas de l’avant mais
se replie avec frilosité face aux effets négatifs de
la mondialisation. La victoire de Londres pour les JO repose très
certainement surtout sur l’entregent lobbyiste des anglais et
sur le poids des anglo-saxons dans les instances sportives et il n’y
a vraisemblablement pas de lien direct entre le non et l’échec
de la candidature de Paris mais moi j’en ressens un, ne serait-ce
que symbolique, comme l’effet d’un climat, entre d’un
côté un pays qui s’enfonce dans le doute et la
peur, de l’autre un pays qui avance.
Ce marasme collectif je le ressens aussi de façon
très personnelle. Ces nuages je les prends pour moi. Je les
mets en lien avec ce que je ressens dans mon activité professionnelle,
avec nos budgets tronqués, nos personnels défaillants
et qui y croient de moins en moins. Avec même de façon
encore plus pointue et conjoncturelle cette fin d’année
ubuesque où j’ai complètement vidé mon
service en fonction de travaux annoncés qui n’auront
peut-être pas lieu en temps et en heure rendant impossible une
rentrée normale. J’ai alerté en haut lieu. Tout
le monde a l’air de s’en foutre. Signe de délitement
là encore. Le bateau est mal en point, il y a une ambiance
de fin de règne et là-haut chacun joue perso. Et comme
c’est une fin de règne qui risque de durer (il y en a
encore pour deux ans théoriquement du moins) ça en annonce
de belles ! Comment avoir envie de s’investir et de croire à
son travail dans ce climat ! Peut-être que je vois tout trop
en noir et que tout ça est aussi très prosaïquement
l’effet d’une usure plus banale, celle quasi mécanique
qui nous tombe sur les épaules avec le passage des années.
Mais non je ne crois pas, ou alors s’il y a un de ça
ce n’est qu’un peu, au fond de moi il me semble qu’il
reste de l’énergie, qu’il reste des capacités
d’enthousiasme…
Peut-être qu’il y a aussi tout simplement
une pointe de surmenage. Je termine l’année sur les rotules.
Les vacances arrivent heureusement. Encore deux réunions la
semaine prochaine, quelques démarches à effectuer et
basta…
Et puis là-dessus surviennent les attentats
de Londres. Effrayant ! Faudra-t-il vivre bunkerisé ? Encore
un coup de plus sur la tête. Oui, le monde va mal et nous avec...
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09/07/05 : Théâtre
:
Hier soir j’ai été au théâtre.
C’était une soirée bienvenue qui m’a un
peu sorti du marasme et qui m’a permis de prendre une grande
bouffée d’énergie. Aujourd'hui je me suis senti
mieux: est-ce à cause de cette pièce ou parce que je
suis quasiment en vacances? Les deux un peu sans doute.
On m’avait proposé la place le matin
même. Je me sentais tellement out, avec une telle envie en sortant
du bureau de simplement me poser, prendre du temps pour moi, me coucher
tôt, dormir que j’ai failli dire non. Heureusement que
je ne l’ai pas fait.
Nous avons vu au Vieux Colombier une pièce
africaine « Ndo Kela ou l’initiation avortée »
qui raconte comment dans un village africain le jeune leader Sankadi
appuyé sur la jeunesse et les femmes s’empare du pouvoir
et tente de mener une révolution. Mais celle-ci échoue,
trop de forces se liguent contre elle, le coup de grâce lui
étant donné lorsque Sankadi tente de remettre en cause
la pratique de l’excision. C’est la description d’un
échec et en ce sens ce n’est pas une pièce optimiste
mais des ferments tout de même ont été semés
pour l’avenir. L’histoire n’est pas close. Ce qui
est intéressant c’est que l’échec ne vient
pas que des forces hostiles, il est inscrit aussi dans le comportement
même du révolutionnaire qui perd aussi parce qu’il
est dans l’illusion, dans la toute-puissance, qu’il est
incapable de prendre conscience qu’on ne peut faire le bonheur
des gens contre eux. Le texte est d’une belle prose poétique,
très imagée, comme le sont souvent les contes africains.
Il le devient un peu moins sur la fin où l’aspect démonstratif
devient un peu pesant mais ce n’est qu’une critique de
détail. Les acteurs qui viennent de différents pays
africains francophones bougent, chantent, dansent et portent leur
texte avec une grande présence. Bref c’était un
beau moment de bonheur théâtral.
Sentir cette pêche m’a fait du bien.
Au cinquième rang, dans une salle qui n’est pas trop
grande nous nous sentions vraiment immergés dans le spectacle
et j’ai senti qu’une part de l’impressionnante énergie
du spectacle se communiquait à moi. Et puis c’est aussi
tellement un plaisir de voir un peu de l’Afrique qui bouge,
qui vit, qui crée, alors que l’essentiel de ce qu’on
perçoit de ce continent ce sont ses drames entre pauvreté
extrême, guerres et sida. Ça fait du bien d’en
voir autre chose que les épouvantables
cauchemars ! J’ai pensé à Taupin aussi. Nous
n’avons guère de nouvelles car il a quitté la
capitale et est maintenant dans un petit village en brousse pour une
quinzaine de jours sans internet ni téléphone, ça
fait plaisir de sentir qu’à sa mesure il participe à
quelquechose là-bas, j’espère qu’il en reviendra
avec une vision d’espoir. Tout ça me donne envie aussi
d’aller voir Africa Remix l’expo d’art contemporain
africain qui est au Centre Pompidou en ce moment.
Je me dis que l’on ne va pas assez au théâtre.
Évidemment c’est tellement plus simple d’aller
au cinéma : rien à prévoir, pas besoin de se
décider à l’avance. Mais c’est tellement
autre chose du spectacle vivant, on se sent tellement plus «
en présence », on a l’impression de participer
d’une certaine façon même si on est tout autant
qu’au cinéma vissé sur son siège. Mais
on communique avec la troupe, c’est sûr, elle sent notre
présence, nos rires, nos émotions, on est dans une forme
d’échange, alors qu’au cinéma on n’échange
rien, on reçoit, c’est tout.
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11/07/05 : Des images
et des mots :
Encore de l’insomnie. Je m’éveille
à quatre heures comme presque tous les jours en ce moment.
Parfois je m’assoupis vaguement sur le matin ce qui rend ensuite
le lever pénible. Ces derniers jours n’ont pas été
des insomnies « de plein », qui ont du bon somme toute,
c’était des insomnies déprime, où se ressasse
plutôt ce qui étreint, où les voies suivies paraissent
donner dans des murs, encore et toujours, où est présente
sur l’estomac une méchante boule qui pèse. Que
faire alors ? Allumer un moment, tenter de lire, tenter d’écrire,
pour s’occuper mais sans conviction… Pourquoi ces temps-ci
tous ces mauvais moments ? La fatigue sans doute, des soucis professionnels,
d’autres plus intimes et que je n’ai fait qu’affleurer
ici, mon incapacité à aller au bout de moi- même
là où je le rêverai.
Dimanche la journée avait mal démarrée.
Il était question qu’on bouge avec Constance, plusieurs
projets étaient sur la table, mais langueur, manque d’énergie
de l’un comme de l’autre ont rendu le départ matinal
impossible. J’ai réussi mais seul à me décider
dans l’après-midi, j’ai enfourché mon vélo,
fait une balade sur les quais et me suis arrêté à
Beaubourg pour aller voir l’exposition Africa
Remix. (vous pouvez jeter un coup d'oeil ici
aussi pour voir plus d'oeuvres). Je ne suis pas un grand fan d’art
contemporain, souvent les œuvres forcent trop sur le conceptuel
et l’émotion du coup est absente, et qu’est-ce
que de l’art qui ne suscite pas d’émotion. Il y
a aussi parfois des choses parfaitement nulles, indécentes
pompes à fric de gens habiles (mais c’est normal, le
temps n’a pas fait son œuvre de tri). Mais j’ai bien
aimé cette exposition là, suffisamment variée
et multiforme pour que je puisse y trouver mon bonheur, mes bonheurs
plutôt. Photos, tableaux, maquettes, sculptures, installations,
vidéos… Du conceptuel aussi souvent oui mais qui là
dans l’ensemble était loin d’être gratuit
et parlait de l’histoire et des difficultés de l’Afrique
mais disait aussi sa vitalité persistante. Je suis tombé
sur une
petite vidéo « bleeding men » de Loulou Cherinet
qui en elle-même n’avait rien de particulier, qui n’est
pas et de loin l’œuvre qui m’a plu le plus mais qui
m’a fait penser tout à coup au thème d’atelier
en cours sur Obsolettres,
m’en paraissant comme une illustration, quelques mots me sont
venus sur ces images, j’ai repris ça tout à l’heure
dans mon insomnie matinale et fait un petit texte que je vais envoyer
de ce pas sur le site. J’ai bien aimé cela, cette rencontre.
Rentré à la maison j’étais
beaucoup mieux, la fin d’après-midi a été
agréable, nous avons agréablement dîné
sur la terrasse, il faisait bon, nous avons sorti cartes et guides
pour préparer notre voyage qui approche à grands pas
et avons discuté dans un climat rasséréné.
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13/07/05 : Á
plus tard…
Cette fois je suis vraiment en vacances. Hier j’ai
eu une dernière réunion puis je suis repassé
au bureau effectuer quelques derniers rangements et constater l’état,
très prévisible en fonction des derniers développements,
de non travaux dans le service. Allez, il faut que je me mette vraiment
à distance. De toute façon je n’y peux rien. Il
ne me reste plus qu’à être fataliste et je verrai
bien à mon retour où en sera le chantier et si le retard
a pu être comblé.
Je pars demain à l’aube. Mille choses
prévues restent en plan. Tant pis. Il faut apprendre à
ne pas être frustré de tout ce qu’on envisageait
de faire et auquel on ne parvient pas. Se la jouer cool plutôt
que stressé. Tant pis pour quelques écritures envisagées
et commencées et que je n’ai pas réussi à
mener à bien pour le moment. Il n’y a qu’un très
court texte qui était prêt pour Obsolettres mais ne voilà-t-il
pas que notre Obso justement est tombé en panne ! Ce matin
j’ai pris le temps d’un bon tour dans la blogosphère,
cela faisait longtemps que je ne l’avais pas fait. Je me suis
bien amusé notamment à la lecture de
l’Hôtel des blogueurs, je regrette un peu de ne pas
m’être inscrit dans cette aventure mais entre la charge
de cette fin année et le fait que je vais passer l’essentiel
de mon temps de vacances loin d’internet j’aurais eu du
mal. L’idée en tout cas est formidable. Les interactions
entre les personnages se multiplient, l’histoire, plus exactement
des tas d’histoires se construisent sous nos yeux. Il y a des
scories évidemment, certaines histoires amorcées vont
dans le mur mais il en est d’autres qui se développent
de façon prometteuse. Cela me fait penser à «
La vie mode d’emploi ». Évocation un peu osée
évidemment, les contributions ici sont inégales et ne
sont pas unifié par le talent extraordinaire de Perec, les
développements des histoires sont soumises à l’aléatoire
et ne sont pas structurées par les contraintes rigoureuses
thématiques et formelles que Perec s’imposait mais néanmoins
il y a quelquechose de commun dans cette façon d’entrecroiser
des aventures et des destins dans un lieu unique, par lui-même
fortement structurant. L’amusant serait de chercher quel(le)
blogueur(se) est derrière chacun des personnages, ma connaissance
blogosphérique est un peu insuffisante pour me permettre de
hasarder des hypothèses. Parmi les figures qui se dessinent
disons que j’ai un petit faible pour Raphael et son Toucan et
pour la désopilante Aïcha…
Je pars sans ordinateur. Juste avec mon carnet de
notes. Mon appareil photo. Mes jambes, mes yeux, mon cœur, pour
m’immerger dans d’autres choses. Un séjour itinérant
d’une quinzaine. En rendrais-je compte ou pas ici ensuite ?
Je ne sais pas. Je verrai, je ne veux m’obliger à rien.
Je m’interroge beaucoup sur le statut de cette écriture
depuis quelque temps. Pas question de l’arrêter mais envie
de la modifier assez profondément en passant à la forme
blog. J’essaie de me bricoler quelquechose avec Dotclear. Pas
évident. Je ne maîtrise pas. Après le voyage je
repasse deux trois-jours à Paris, le temps de quelques connexions
entre autres choses et puis en route pour des lieux plus familiers
dans le Sud-Ouest et en Bretagne.
Sur la place devant la maison un petit bal «
popu » s’est installé. Popu comme autrefois organisé
par la section locale du PC, avec stands, affiches délicatement
scotchées sur les murs alentours pour la fête de l’Huma
de septembre , ballons multicolores, cocardes tricolores et même
deux trois drapeaux rouges.. Il n’y pas grand monde pour le
moment, ça ne guinche pas trop, c’est plutôt juste
musique et stands où les gens viennent boire un coup et taper
la discut avec les camarades. Ça existe encore tout ça.
Et bien oui. Nostalgie, nostalgie. Peut-être on va y mettre
le nez juste cinq minutes, après ça, rideau et dodo,
le taxi vient nous chercher à 4h et demi…
Allez, de l’air et des vacances… !